mercredi

Petit mot de notre présidente

« Chers Amis,

Comment rester indifférente et vivre dans une des villes les plus riches au monde, en voyant semaine après semaine au coin de nos rues arriver la misère.

L’Abbé Pierre nous a montré le chemin en disant : « Devant toute humaine souffrance, selon que tu le peux emploie-toi non seulement à la soulager sans retard, mais encore à détruire ses causes. Emploie-toi à détruire ses causes, mais à soulager sans retard.”
Hélas, nous nous trouvons bien impuissantes à détruire les causes de la misère qui nous entoure. Alors, nous, bénévoles de passage dans cette mégalopole, nous entourons Sœur Hatsuki dans l’œuvre de sa vie et allons continuer cette année, chacune par nos actions, à soulager du mieux que nous pouvons.
Adhérentes, Chiffonnières, Animatrices d’ateliers, Bénévoles , mais aussi vous qui pensez à donner un objet, un livre, une chaise … un peu de votre temps …. Vous nous aider à soulager et à être le « petit caillou dans le soulier de ceux qui ont tout ! ».
Pour cela nous vous remercions.

Corinne BERLING »

vendredi

LE MOUVEMENT EMMAUS

Le mouvement Emmaüs est né en novembre 1949 par la rencontre de l'Abbé Pierre avec un homme seul, désespéré. Au lieu de lui donner une aumône et de proférer de bonnes paroles, l'abbé Pierre lui demande de venir « l'aider à aider ».
Au fil des années des communautés d'Emmaüs se sont crées dans le monde entier. En 1992 le mouvement compte 341 groupes répartis dans 35 pays et 4 continents.

EMMAUS au JAPON: en 1949, le Père Vallade fonde la première communauté Emmaüs à Kobe dans le Japon en reconstruction.
La communauté d'Emmaus à Tokyo fut ouverte en 1973. Aujour'hui la communauté de Tokyo n'accueille plus de compagnon, mais le produit de son travail de récupération est donné à l'association Sanyukai et à la maison de retraite Akatsuki Rojin Home (voir les deux messages ci-contre)

Akatsuki Rojin Home.

Fondée le 1er Juin 1970 par le père Vallade et la municipalité d'Osaka, "Akatsuki Rojin Home" est une "maison d'accueil" pour les personnes âgées et les personnes handicapées qui ont un fort degré de dépendance. Au commencement, cette maison a accueilli les compagnons qui avaient vécu au sein de la Communauté Emmaüs, puis l'accueil a été étendu à des personnes âgées dépendantes, souvent marginalisées et aux revenus limités, habitant dans les villes de la banlieue d'Osaka (Minoo, Ikeda, Itami...).

- 1975 : la capacité d'accueil atteint 70 lits- 1987 : s'ouvre "l'accueil de jour" et s'ajoutent 6 lits supplémentaires
- 1991 : il est proposé une "aide à domicile"
- 1997 : des repas sont livrés quotidiennement chez certaines personnes âgées à leur domicile
- 2004 : afin de contribuer à une cohésion de quartier, Akatsuki Rojin Home met en place un programme pour mettre en relation les personnes âgées avec les bureaux de la ville d'Osaka.

Mais de gros travaux de mise en conformité doivent être réalisés dans les plus brefs délais.
La priorité est le remplacement de la chaudière par un modèle plus économique. Les premières estimations sur le coût des travaux se chiffrent à 24 000 000 yens pour le chauffage central.
La ville d'Osaka s'engage à contribuer à hauteur de 6 000 000 yens. Il faudra ensuite entreprendre des travaux de mise en conformité aux normes anti-sismiques qui ne sont pas encore chiffrés à ce jour.

Association Sanyukai.

Sanyukai est une association à but non lucratif, créée en 1984, et actuellement dirigée par un québécois, Jean Le Beau, qui vit au Japon depuis plus de 20 ans.

L'association est située dans le quartier dit de Sanya, non loin de Ueno. Sanya n'est qu'un terme d'usage, puisque ce nom a été effacé il y a 40 ans de la carte, dans le but de taire sa mauvaise réputation.
L'ex-Sanya englobe aujourd'hui cinq îlots, dont Kiyokawa, où réside l'association.
La mauvaise réputation de Sanya ne date pas d'hier. A l'époque Edo, ce fut le lieu de décapitation de la ville, un lieu par conséquent maudit.
Depuis longtemps, dans le quartier s'entassent des travailleurs journaliers, arrivés des campagnes.
Au début des années 90, à Tokyo, on estimait à 1,5 million le nombre de personnes avec ce statut de « sous prolétariat ». Elles seraient près d'un million aujourd'hui.

Jean Le Beau nous expliquait que plus de 350 dortoirs (dormitori) avaient été construits dans les années 80, lors du boom économique, pour héberger à la journée ou à la semaine cette population de travailleurs qui affluait. Parallèlement, se développaient des salles de jeux, des bars et autres endroits peu fréquentables.
Ces conditions de vie et de travail entraînent de graves conséquences sur la santé de ces personnes. Au début des années 90, la récession a jeté dehors un certain nombre de personnes, sans travail et parfois lourdement endettées.
L'apparition dans les parcs de la capitale des tentes bleues et des cartons, en guise de logement, date de cette époque. La municipalité, sous diverses pressions, est intervenue pour enrayer ce phénomène. Ainsi, elle propose des logements bons marchés aux gens de la rue, mais avec des contrats de 2 ou 3 ans.
Certains sans abri saisissent cette opportunité, d'autres préfèrent rester entre eux, où il existe une certaine solidarité et une entraide de communauté.
A la demande des classes moyennes, la ville essaye aussi de « relooker » l'ex-Sanya, en implantant par exemple des hôtels pour touristes étrangers à la place de dortoirs. En effet, selon un article d'Emmanuel Deslouis, le Japon de la « norme » les considère comme des êtres « invisibles », qu'il ne veut pas voir et qu'il essaye d'effacer.
En conséquence, le nombre de dortoirs a diminué, celui de tentes aussi, mais une population vivant dans des conditions précaires demeure.

A l'origine, l'association Sanyukai (les amis de Sanya) fut créée par un prêtre américain. Plus d'une centaine de bénévoles –femmes, étudiants, voisins et autres – secondent une douzaine de permanents, rémunérés par l'association.
Les fonds nécessaires au fonctionnement de l'association proviennent pour partie, de dons de particuliers, mais aussi du soutien d'entreprises.
Sanyukai vient en aide aux travailleurs journaliers et aux sans abri, s'efforçant d'aider ces personnes à retrouver une certaine autonomie.

Dans ses locaux, un immeuble ancien sur trois étages, l'association propose :
- chaque jour de la semaine, 30 à 40 consultations gratuites et des médicaments grâce à l'aide de 13 médecins et 20 infirmières volontaires ;
- un service social de conseils animé par 3 travailleurs sociaux ;
- une distribution de plusieurs centaines de repas deux fois par semaine sur les lieux où vivent les sans abri, c'est-à-dire essentiellement sur les bords de la Sumida et vers Asakusa ;
- un service de conseils juridiques ;- et aussi, un accueil ouvert sur la rue, où chacun peut trouver une tasse de thé, une écoute, des vêtements, etc.

jeudi

LES AMIS D'EMMAUS


Les Amis d'Emmaüs est une association fondée en 1989 qui a pour mission de soutenir la Communauté Emmaüs de Tokyo et lui permettre de vivre et de venir en aide aux sans-logis par l’achat de bons de riz, de couvertures et de médicaments… L'association recueille des fonds en organisant différents événements (concerts, déjeuners, conférences…) et ateliers de savoir-faire et de bricolage.

Pour nous aider:
- participez aux journées chiffonnières,
- participez à nos événements et nos ateliers,
- proposez des idées de nouveaux ateliers,
-Adhérez à l’Association:- Membres donateurs : 5 000Yens - Membres bienfaiteurs : 30 000 Yens, par mandat postal sur le compte : 00140 – 4 –717 939 TOKYO – EMMAUS TOMO NO KAI

Cliquez sur ce lien pour consulter le calendrier des activités des Amis d'Emmaüs.

La Communauté Emmaüs de Tokyo.

Cliquez ici pour consulter le catalogue des ventes de la communauté Emmaüs.
Les ventes à la communauté sont organisées sur demande, veuillez prendre rendez-vous avec soeur Hatsuki.

Vous désirez faire un don de meubles ou de vaisselle à la communauté, merci de nous écrire, en joignant une photo par mail ou par courrier à: Sœur Hatsuki , Missions étrangères de Paris, Aumônerie catholique francophone de Tokyo, 3-7-18 Mejirodai, Bunkyoku 112-0015 Tokyo.
Pour un RDV ou obtenir les coordonnées téléphoniques: lesamisdemmaustokyo@gmail.com